Lanterne magique
Après la kinkerne ... la lanterne !
La vielle à roue n'est pas le seul instrument emblématique de ce village. Ancêtre du projecteiur de diapos, la lanterne magique était utilisée également lors de l'expatriation temporaire. En voici une description sommaire:
Dans une caisse en bois, un foyer lumineux est obtenu par combustion d'huile ou d'une bougie (et plus tard par de nouvelles formes d'énergie plus performantes.) Une forte lentille en demi-boule fait converger les rayons vers la plaque de verre peinte en couleurs et un objectif composé d'une ou deux lentilles qui renvoient l'image agrandie sur un écran fixé au mur, généralement un drap blanc.
Le spectacle devait donner le frisson aux spectateurs, à l'aide de crimes, de squelettes ou de vampires ...
Nous allons suivre les pérégrinations d'un citoyen du royaume de Piémont-Sardaigne, né en 1766 à Bousieyas, hameau de Saint-Dalmas-Le-Selvage.:
Petrus Carolus DALMAS
Il change son prénom en "Pierre" lorsqu'il se rend en France. Il obtient, deux ans de suite, un passe-port à Clermont (Clermont-Ferrand aujourd'hui)
Le 13 Ventose AnVIII (4 mars 1800), sous le numéro 817, le montreur de lanterne magique, originaire de Saint-Dalmas-Le-SAUVAGE désire se rendre à Aurillac .
L'année suivante, le 4 Ventose An IX (23 février 1801), il déclare vouloir se rendre à Moulins. Pour justifier d'une bonne moralité, car on était très rigoureux à l'époque, il bénéficie des attestations fournies par les citoyens Chanfor et Besse, cabaretier et perruquier à Clermont.
Il est âgé de 34 ans lors de son premier passage. Il mesure 1m.625 (admirez la précision !)
Il meurt en 1834 dans son village natal , paroisse Saint-Pierre de Bousieyas.
Le parcours de Petrus Dalmas pouvait être rude !
